La Marsa d’hier

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La Marsa d'hier

L’histoire de la ville remonte à l’époque punique où son premier noyau appartient au quartier de Mégara, faubourg de la cité punique de Carthage5. Dans Salammbô, Gustave Flaubert y fait se dérouler un festin offert par Hamilcar Barca à ses soldats4. En raison de son nom — Marsa ou Mers désignant un port ou un mouillage — , des archéologues ont cru pouvoir y situer les ports puniques de Carthage. Mais, si la baie de La Marsa a parfois servi de mouillage, comme en 1856 pour le débarquement des troupes tunisiennes envoyées par Sadok Bey en Crimée, rien n’est encore venu confirmer l’existence d’un port à cet emplacement. La Marsa est habitée par des agriculteurs et recherchée par les notables citadins tunisois. La localité connaît alors un essor rapide au xixe siècle et à l’aube du xxe siècle, quelques dignitaires et riches choisissant la cité pour élever de luxueuses résidences de style arabo-musulman et italianisant au milieu des vergers et jardins ou même pour acquérir des demeures de notables étrangers résidant en Tunisie.

On peut citer le palais Bouattour qui devient Saniet Ben Achour6, le Borj El Bahri7, Saniet Zaouche et Saniet Bouhageb8. Centre du pouvoir pendant une partie de l’année, la ville attire vite ambassades et consulats dans le centre ou le long de la côte en direction de Gammarth, certaines bénéficiant de demeures beylicales délaissées comme les représentants français et britanniques4.

Ainsi, la présence de hautes personnalités tunisiennes et étrangères contribue à l’essor de la localité. Henri Dunant, fondateur de la Croix-Rouge en visite en Tunisie en 1858, décrit la localité dans sa Notice sur la régence de Tunis :

« Lorsqu’un étranger arrive à La Marse, tout lui annonce et lui fait sentir qu’il approche de la résidence d’un souverain d’Orient. L’animation règne aux abords du palais : ce sont les carrosses des grands de la cour, traînés par des chevaux ou des mules de prix, et conduits par des nègres à la livrée orientale ; ce sont des officiers, les généraux à cheval, les serviteurs du prince ou des Maures en grand costume ; les consuls européens dans leurs voitures ; les étrangers, les voyageurs, sans compter les caravanes d’Arabes, de Maltais, de Juifs ; ou des chameaux, des muletiers et des attelages de toute espèce et de toute sorte, qui vont et viennent de Tunis à La Marse4. »
Le 8 juin 1883, c’est dans cette ville que sont signées les conventions de la Marsa qui renforcent le contrôle des autorités françaises sur le jeune protectorat9. Elle est érigée en municipalité en 191210.